Le self, grand bâtiment blanc où l'on mange tous ensemble. Mais avant de pouvoir aller prendre sa nourriture, on doit franchir le petit roulant ou l'on présente sa carte afin de pouvoir passer. Quand on arrive aux heures dites, la file d’attente est interminable. Chacun lutte pour arriver à la fin de la file, les corps s’entremêlent laissant un certain malaise, les pieds tâtant le sol, la tête tournant de chaque coté afin de ne perdre personne.
Quand on observe tout ce cinéma de loin on pourrait croire que se sont des troupeaux de bêtes sauvages allant tout droit vers l’abattoir. La froideur des murs blancs et de la passerelle rappelle, cependant, un hôpital psychiatrique pour ados perturbés. La foule, elle, ne m’inspire rien, tant elle m'insupporte, le fait d’être collés les uns au autres avec des inconnus n'est pas là pour rassurer les plus fragiles d’entre nous.
Mais nous devons y passer si nous voulons nous nourrir.
Khloé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire