Présentation des ateliers


Atelier #1, les murs, Bozier. Présentation, textes.


Atelier #2, StreetView, Flaubert, Bergounioux, Hodasava. Présentation, textes.


Atelier #3, Lycée absent ? Graff. Présentation, textes.


Atelier #4, Le banal explose à la figure. Kaplan. Présentation, textes.


Toutes les consignes. On peut aussi naviguer via le nuage de mots-clés sur le côté…


ateliers donnés par Joachim Séné, au groupe "Littérature et société"

de Michel Brosseau, professeur de Lettres au Lycée Jacques Monod de Saint-Jean de Braye

printemps 2014

vendredi 16 mai 2014

Un trajet

C'est un bâtiment gris, triste et sale. La grille a des couleurs rouges et vertes et des vitres en plastique, jaunies par le temps, par le passage, par les chewing-gums et les coups de pieds… Les couloirs sont vides et l'on s'y perd… À chaque carrefour trois nouvelles voies font leur apparition… On en choisi une au hasard. Des morceaux de plafond tombent sur nos têtes, les murs sont sales. Sur les portes des lettres et des chiffres sont inscrits comme G21 ou I34… Tout à coup une alarme incendie se déclenche et de toutes ces salles étranges sort des millions de personnes immenses avec des jeans. Elles se mettent à crier, à se bousculer, à se taper dans les mains, à rire, à pleurer, à râler, à se plaindre, à attendre, à critiquer, à sortir des feuilles et les lire, à stresser, à réciter des leçons, à envoyer des messages… Et puis encore une fois cet horrible bruit qui crisse aux oreilles retentit et là, tout le monde entre à nouveau dans une salle pour une heure. Un groupe d'environ 35 petites personnes reste cependant à attendre... Vont ils se faire gronder ? Se seraient-ils tromper de direction, et perdus dans cet immense labyrinthe ? Certains disent « mais c'est bon là on y va maintenant ». Tandis que d'autres répliquent « non il nous faut encore patienter 15 minutes avant de nous en aller ». Puis une grande personne arrive et enfin toutes ces personnes s'engouffrent dans une salle aux tables dégradées et aux chaises qui couinent… Un bureau est tout seul et fait face à tous les autres, naturellement la grande personne s'y installe. Derrière elle, un écran blanc ou bleu, on ne sait pas trop… Cette grande personne se déplace pour aller à un poste relié au mur par des fils et commence à citer les noms auxquels petit à petit les élèves répondent… Ça ressemble un peu à une sorte de rituel, ou aux pratiques d'une secte sans que cela ne choque personne. À la fin de cette période le bruit retentit le bruissement des chuchotements devient plus fort et les cris reviennent, on se sent oppressé dans cette foule, il y a une proximité physique indescriptible. Certains se retournent pour vérifier que la carapace qu'ils ont sur le dos est toujours en place et que personne ne vient mettre ses mains dedans. On se dirige machinalement vers un endroit étrange, tout d'abord on traverse une sorte de passerelle où le bruit des pas résonnent jusqu'à vous faire mal à la tête. Puis on patiente (ou on s'éternise) dans une file d'attente de 150 km. C'est un moment détestable avec un mélange de sueur d'énervement de bruit d'estomac de soupir de « aller on a fait la moitié » durant 20 minutes qui paraissent infinissables… Arrivé au bout on passe une sorte de pass comme un identifiant secret… Pour prouver que l'on a mérité quelque chose. Une personne se tient en face de vous pour contrôler et vérifier que tout se passe dans l'ordre. On descend des escaliers, on prend un plateau, on se sert de ce que l'on veut dans les étalages proposés puis on monte à nouveau des escaliers pour rester assis à une table pendant 15 minutes maximum au bout desquelles on redescend le plateau qu'on dépose sur un tapis coulissant et on le regarde s'éloigner dans des pièces interdites où sont retirés les élément en métal comme les couverts…

Alice

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